En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez que celui-ci dépose des fichiers témoins («cookies») sur votre appareil. Vous pouvez à tout moment paramétrer votre navigateur pour qu’il bloque les fichiers témoins. Pour plus d’informations, veuillez consulter la politique de confidentialité web du Cégep.
Vers la fin de mes trois ans d’études en Art et technologie des médias (ATM), je me suis retrouvée à discuter journalisme dans la même pièce que les journalistes Patrick Lagacé, Isabelle Richer et Jean-René Dufort. C’était le congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et ma cohorte y était invitée. C’était comme une consécration, comme si toutes les expériences, toutes les entrevues, toutes les recherches, toutes ces heures à me ronger les ongles de stress, m’avaient portée jusqu’ici. Au début de mes études, je ne croyais pas vraiment en mes capacités. Pourtant, dès mes premiers jours en ATM, on m’a prouvé que j’avais tort.
À peine installée à Jonquière, j’ai dû contacter France Beaudoin pour comprendre son métier et visiter le plateau d’« En direct de l’univers ». Soudainement, mes devoirs de cégep ont pris une tournure beaucoup plus agréable. J’avais un peu le syndrome de l’imposteur lorsque j’interviewais France Beaudoin, comme si les rôles étaient inversés. Je n’étais qu’à mon premier mois en ATM, j’essayais de gagner en assurance tant bien que mal.
Un peu plus tard, j’ai interviewé le chanteur Patrick Watson. Mes amis ont posé des questions à l’acteur Patrick Labbé. Certains ont pu explorer les locaux de RDS ou se rendre sur la galerie de presse de l’équipe de hockey les Saguenéens pour jouer aux commentateurs sportifs. On a tous vécu la frénésie des Jeux du Québec d’Alma en 2017, à la recherche de la meilleure primeur à mettre dans notre journal. Chaque fois, nous nous sentions un peu moins comme des intrus.
Bien sûr, les mains tremblaient encore quand le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, et le premier ministre du Québec Philippe Couillard se sont présentés devant notre micro. Mais en même temps, on savait qu’on pouvait le faire, qu’on était à la bonne place, qu’on était bien épaulés pour le faire.
Vers la fin de mes études, à ce congrès de la FPJQ, j’avais ma carte de journaliste, je ne me sentais plus comme un imposteur. C’est un peu à ce moment-là que j’ai réalisé qu’ATM, c’était comme une maman, celle qui m’a poussé dans le dos avant chaque expérience, depuis le début. Celle qui m’a appris à dire « Go! Je le fais! » Puis un jour maman ATM m’a poussé en bas du nid et je n’avais même pas peur. Emmenez-moi en des premiers ministres et des acteurs je sais quoi leur demander!